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Session #3 ― Corbeil-Essonne 2023

La Session #3 du Prix Mentor 2023 s'est déroulée à Corbeil-Essonnes le samedi 20 Mai à 15h à la MJC Fernand Léger au 45 Allée Aristide Briand, Corbeil-Essonnes.en partenariat avec le festival photographique L’Oeil Urbain.

Nous avons le plaisir de vous annoncer les deux lauréats du Prix Mentor de cette année :

 

Benoît Gomez-Kaine a reçu le vote du jury avec sa série Zazen Zbeul

Paloma Laudet a reçu le vote du public pour sa série Du lever au coucher du soleil

Ils participeront à la finale du Prix Mentor 2023, qui aura lieu le 7 décembre à Paris, à l'Entrepôt, Paris 14e.

Nous remercions les membres du jury qui ont donné leur temps et expertise. Pour cette session nous avons eu le plaisir d’accueillir :

Lionel Antoni - Directeur festival L'Oeil urbain

Vincent Lambert - Responsable photo des Beaux Art de Paris

Luce Lebart - Commissaire d'exposition

Gérard Uféras - Responsable Scam

Mathilde Sandlarz - Chargée de production prix Bayeux Calvados 2023

Dastane Altair -  Administratreur, Freelens

Merci à tou·te·s les autres candidat·e·s qui ont participé à cette session pour la qualité de leur travail :

- Chau-Cuong Lê, Prayer for lovers with broken hands

- Sarah Leduc, Ailleurs ici
- Mathieu Menard, Après la jungle

- Daniel Molinier, Gwel

- Tiphaine Populu de La Forge, Solastalgia

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© Benoît Gomez-Kaine Finaliste du Prix du Jury Mentor 2023 Corbeil-Essonnes

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© Paloma Laudet Finaliste du Prix du Public Mentor 2023 Corbeil- Essonnes

FINALISTE DU JURY : BENOÎT GOMEZ-KAINE AVEC SA SÉRIE ZAZEN ZBEUL

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En France, environ 2 500 personnes souffrent de myopathie. Cette maladie rare conduit à la destruction progressive de tous les muscles. Au parcours du combattant lié à la maladie s’ajoute celui lié au regard des autres.

Ce voyage photographique invite le spectateur à traverser l’obscurité vécue quotidiennement par Zed atteint de cette maladie rare. Un récit de la difficulté quotidienne de faire corps dans une société pensée par et pour des personnes valides.

Un parcours de funambule, sur le fil tranchant de la lame qui pénètre la chaire et l’esprit. Une vie en suspens qui ne tient qu’à un fil.

En dessous, le gouffre de la mort.

Combinaison de « Zazen », terme désignant la posture assise qui accompagne la méditation du bouddhisme zen et de « Zbeul », terme d’argot désignant le chaos, « Zazen Zbeul » exprime le dualisme d’une âme enfermée dans un corps inadapté.

Mes études en sciences humaines m’ont familiarisé avec des concepts sociologiques clés que je développe aujourd’hui dans mon travail photographique. Lors de mon master en histoire moderne et contemporaine, je me suis intéressé à la mémoire ouvrière. Aujourd’hui, je photographie les classes populaires, parfois en marge. Je ne travaille jamais très loin de chez moi et souvent à la chambre photographique. Cet attirail lourd et contraignant m’identifie très distinctement comme photographe. Pour travailler, je suis contraint d’obtenir l’adhésion des personnes au projet.

En 2020, je termine le Bachelor photographie de l’école BLOO sous la direction de Bertrand Stofleth et je suis sélectionné pour intégrer le programme de mentorat du collectif ITEM. Lors de ce mentorat, je suis accompagné pour la création d’un projet documentaire au long court : « Logement pour tou·tes ». En parallèle, je co-fonde le Studio Bobine avec un ancien camarade d’école. Depuis 2021 je travaille et vis à Saint-Étienne, ancien bassin industriel où la mémoire et la culture ouvrière restent vives. Ce choix m’a permis de me rapprocher de ma propre histoire familiale. Depuis Saint-Étienne, je mène des projets de médiation culturelle tout en poursuivant ma démarche personnelle au sein de l’association Zaï Zaï.

FINALISTE DU PUBLIC : PALOMA LAUDET AVEC SA SÉRIE DU LEVER AU COUCHER DU SOLEIL

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« Au Mali, on dit qu’un accouchement ne doit pas durer plus longtemps que du lever au coucher du soleil. »

La fistule obstétricale est une lésion qui se crée entre le vagin et la vessie et/ou le rectum à la suite d’un accouchement problématique. Elle entraine des fuites constantes de selles et/ou d’urines et en conséquence une exclusion sociale des femmes touchées. Selon l’Organisation, mondial de la santé (OMS), cette maladie touche 2 millions de femmes dans le monde. En Afrique de l’Ouest elle représente 3 à 4 cas pour 1000 accouchements, mais personne ne connait le nombre exact au Mali.

Touchant principalement les femmes au faible niveau socio-économique dans les régions rurales où la couverture médicale est faible, la fistule est surtout liée au fait que les femmes n’ont pas accès à des soins prénataux ou n’ont pas la possibilité d’accoucher dans des centres de santé avec du personnel qualifié. Les adolescentes qui tombent enceintes alors qu’elle n’ont pas encore atteint leurs pleins développement physique sont les plus touchées.

À cause de leurs mauvaises odeurs, ces femmes sont très souvent exclues de leur communauté, abandonnés par leur mari et rejetés par leurs familles, en plus d’avoir dans 90% des cas, perdu l’enfant lors de l’accouchement. Souvent isolés et en état de dépression, une onéreuse opération chirurgicale est le seul moyen de les guérir. De nombreuses femmes ne savent pas qu’il existe un traitement et n’ont pas accès aux établissements où sont pratiquées ces interventions. Depuis quelques années, des ONG mettent en place des campagnes de prévention, de réparation, et de réinsertion pour guérir cette maladie qui impact les femmes tant sur le plan médical que social.

L’éradication de la fistule obstétricale reste un défi majeur pour ce pays en proie à une crise sécuritaire et politique dont l’une des conséquences est un affaiblissement des services publics sur une large partie du territoire.

Bamako, Mali – Février 2022

Née en 1999, Paloma Laudet étudie la réalisation au Maroc. En 2019, elle décide de se consacrer au photojournalisme et suit une formation à l’école des métiers de l’information (Émi-cfd) à Paris. Depuis, elle documente les conséquences des politiques migratoires européennes notamment à Calais où elle réalise No man’s land, un travail sur l’impact des dispositifs anti-migrants sur l’urbanisme de la ville. Pour elle, la photographie est un moyen de témoigner des questions sociales, environnementales et humaines que traverse notre société, pour ne jamais laisser s’installer l’indifférence. 

Actuellement basée entre Paris et le sud de la France où elle a grandi, elle collabore avec différents médias tels que Le Monde, Libération, Les Jours, The New Humanitarian… Mais également avec des organisations tels que La Fondation de France, La Fondation Abbé Pierre, Dysturb, Le Mémorial de Rivesaltes… Notamment pour des ateliers d’éducation à l’image et aux médias. 

Parallèlement à la photographie, elle développe d’autres formes d’expressions comme le dessin et la lithographie qu’elle pratique depuis son atelier dans le Gard.

Co-fondatrice du Collectif Hors-Format, en 2022, elle intègre le Collectif Item à la suite du programme de mentorat.

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