top of page
BIOGRAPHIE
portraitjoubert-w.jpg

Diplômée de l’ENSAD (Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris), Florence Joubert travaille dans les domaines de l’architecture, du patrimoine, et de la science, et y explore l’univers des métiers.

Elle collabore par ailleurs régulièrement avec la presse (Polka, l’Obs, le Parisien Week-end, Zadig...) et y publie également ses récits de voyage en latitudes extrêmes, en photos et écrits.

Ses sujets de prédilection, à la marge du documentaire, racontent des lieux à la dimension historique forte et des personnages singuliers en étroite relation avec la nature. Elle est membre du collectif les Sismographes, rassemblé sur un projet d’expérience photographique commune du Grand Paris, et du collectif Studio Public, structure interdisciplinaire qui développe des projets participatifs sur les questions de territoire et d’identité. Avec sa série sur la Géorgie du Sud, une île subantarctique, elle a rejoint l’Observatoire Photographique des Pôles.


Ses images sont distribuées par la SAIF Images, via le réseau PI.NK. (ancienne coopérative Picturetank).

Florence Joubert est également soutenue par Fujifilm France.

Le Mont Aigoual abrite le dernier observatoire météorologique habité de France. Juché sur le toit des Cévennes, il est soumis à des phénomènes extrêmes, dûs à la rencontre du massif avec les vents méditerrannéens. Dans cette forteresse, des générations de personnages ont scruté pendant 125 ans, le ciel, la nature et ses états. Aujourd’hui, 4 techniciens Météo-France y tutoient encore les tempêtes, résistant aux assauts du climat et à la disparition de leur métier.

La technologie, qui permet d’affiner le savoir scientifique, a profondément transformé l’expertise humaine. Désormais, dans cet univers automatisé, les yeux regardent moins le ciel que l’écran. Comme dans d’autres sciences, la connaissance “naturaliste” n’est plus la compétence déterminante pour exercer.

A l’Aigoual, l’humain occupe encore une place privilégiée. Les instruments du parc sont régulièrement entretenus, sans quoi les dommages répétés fausseraient sans doute leurs mesures.
L’été, dans l’expo préparée l’hiver de leurs mains, les météos accueillent du public à qui ils expliquent les principes de la prévision.

Mais ce qui intrigue les visiteurs, c’est surtout ce mode de vie de gardien de phare: Comment tient-on l’hiver dans cette bâtisse grinçante, enfouis sous la neige ou séquestrés par le vent?
Les anecdotes sont nombreuses, et deviennent des légendes, enrichies par des archives foisonnantes, et de vieux instruments sommeillant dans le petit musée.

Au rythme des saisons, et à la lecture des registres d’observation centenaires, j’ai tenté de comprendre le lien intime qu’entretiennent les météorologues au temps sous toutes ses formes. J’ai construit un corpus d’images intemporelles et ambigües, de diverses natures (archives, images satellites, objets, portraits et paysages atmosphériques), faisant dialoguer le dedans et le dehors, l’ancien et le moderne, le documentaire et la mise en scène fantaisiste, à la manière d’un conte, d’un récit mythologique.

bottom of page